Poème – Tendre n’est pas la nuit

Spectre nocturne
Ses phalanges mortifères griffent
Mon cœur décomposé
Elles arrachent les boyaux vitaux
Faisant gicler
Les larmes de sang
Et hurler le cri silencieux
Déchirant
De l’injustice

Fantôme poudré
Le vent de sable
Ravage tout sur son passage
Comme une toile émeri
Il fouette, lacère
Ecorche, aveugle
Rend l’air obscur
Emplit les narines
La trachée artère
Les alvéoles pulmonaires

Tendre n’est pas la nuit

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